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Sécurité Alimentaire

Une chose est certaine, la « sous-production » de certaines denrées alimentaires constituant la base de consommation des Africains représente un frein et aussi un gouffre financier pour l’économie de plusieurs de nos états.

Le Riz

Selon l’agence Ecofin, environ 20 millions de tonnes de riz paddy ont été importés par l’Afrique subsaharienne sur l’année 2022 pour un montant d’environ 5 milliards de dollars.
Grand nombre de nos compatriotes sont dans l’incompréhension totale face à l’inaction du secteur publique et privé concernant ce «gâchis» ou même cette « paresse agricole ».
Les Africains doivent se faire mutuellement confiance et miser sur les produits locaux.
Le « mythe » ancré en nous qui consiste à croire en la qualité supérieure de ce qui vient de l’étranger est à briser, dans le cas contraire nous resterons indéfiniment sous l’emprise de puissances exogènes.
Nous devons nous rappeler que les pays asiatiques qui nous fournissent certaines denrées alimentaires ont aussi leurs propres challenges internes à affronter, et si à l’avenir ils sont dans l’incapacité d’honorer nos commandes, la catastrophe serait inévitable.
En effet, l’Afrique subsaharienne a les moyens de se rapprocher de l’autosuffisance rizicole, grace à sa forte main-d’oeuvre et sa vaste superficie de terre fertile en adaptant les variétés de riz aux différents milieux agroécologiques, et en améliorant les installations d’irrigations.

Le Blé

Nos plus grandes craintes liées à notre dépendance alimentaire sont devenues réalité en raison de la guerre Russie-Ukraine.
D’après un classement de la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), 25 pays africains, dont 4 de l’UEMOA (Bénin, Togo, Burkina Faso, Sénégal) dépendent de l’importation de blé de Moscou et de Kiev.

La guerre a entraîné la flambée des cours mondiaux de blé, la santé financière de nos états est malheureusement négativement concernée et cela risque d’exacerber l’insécurité alimentaire et la malnutrition.

Perspectives futures

La prise de conscience concernant la maitrise de notre avenir sur le plan alimentaire commence à porter ses fruits.
Le Nigeria sous l’impulsion du président Buhari a pris des décisions fortes pour réduire ses importations de riz avec une hausse drastique des taxes sur les céréales venant de l’extérieur.
Ils ont également soutenu le secteur privé via diverses mesures (prix minimum garanti, fourniture d’intrants, prêt agricole, éxonérations fiscales pour les rizeries…).
Cela a permis d’améliorer la productivité des petits producteurs (qui représentent 80 % du secteur) et d’encourager les investissements de grands groupes (seulement 20 %), dont les nationaux Dangote, Coscharis, BUA, et les étrangers Olam et Stallion (conglomérat de l’Indien Sunil Vaswani, dont le siège est à Dubaï).

Du côté Ivoirien, l’Agence pour le développement de la filière riz (Aderiz) a mis en place un projet de construction de trente unités de transformation dans les dix régions du pays au plus fort potentiel rizicole.

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    Photo de Elimanel TALL

    Elimanel TALL

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